Week-end en Irlande la semaine dernière. Il était difficile de ne pas vous proposer quelques hypothèses concernant les attentats qui ont repris en Irlande du Nord dernièrement.
La guerre enfin expliquée _____________
Il y a quelques jours, un attentat a eu lieu au Nord-ouest de Belfast. Une caserne militaire britannique a été attaquée. Nous ne reviendrons pas sur l'histoire de l'Irlande qui expliquent le conflit actuel (reportez-vous aux manuels d'histoire), mais tentons ici de comprendre ensemble les raisons de cette dernière attaque.
Etant en Irlande, il nous semblait difficile de faire abstraction des conflits qui secouent le pays. Le routard indiquant qu'il reste dangereux de se rendre par moments à Belfast, nous y allons gaiement.
Et nous démarrons fort puisque nous voici en plein coeur de la propagande protestante unioniste, c'est à dire partisane d'une Irlande rattachée au Royaume-Uni.
Les couleurs qui ornent cette partie de la ville sont celles de l'Union Jack
Puis nous poursuivons vers des quartiers catholiques
Revendications en tout genre et ton plus vindicatif
Revendication on ne peut plus clair !
Nous revoici maintenant dans un endroit acquis à la cause protestante. Soyez attentifs, nous entrons au coeur du problème.
Exaltation de l'armée britannique et dénonciation des "crimes" commis par les partisans de l'indépendance (ceux, désarmés, sur qui l'armée a tiré lors de plusieurs manifestations, tuant même 14 manifestants pacifistes lors du triste Bloody Sunday...(un petit tour sur Wikipedia pour rappeler ce "Dimanche Sanglant")
Un portrait de la reine.
Explication n°1 de l'attentat: ce portrait censé symboliser la loyauté de l'Irlande du Nord à la couronne britannique a en fait été réalisé par des indépendantistes, au vu de la tronche de Queen Mum. Les loyalistes, cherchant à se venger, ont tiré sur leurs militaires en accusant l'IRA de réactiver le conflit.
Ca paraît si simple comme ça...Notons le sosie de Jean Benguigui en bas à droite.
Une voiture sur laquelle coller son nez.
Explication n°2 de l'attentat : les protestants sont dotés de voitures tamponneuses immatriculées "NEZ" pour faire des "NEZ-NEZ VOITURES". Les catholiques sont jaloux et réclament à leur tour des immatriculations "NEZ".
Explication n°3 de l'attentat : les catholiques reprochent aux protestants de laisser s'installer dans leurs quartiers un tourisme idiot, tel ce jeune homme s'essayant à la danse irlandaise
Malgré son incroyable talent promouvant la culture irlandaise, les catholiques se disent que quand même, faut pas abuser.
Et nous voici au pied de la fierté de la ville : un immense mur séparant quartiers catholique et protestant.
Egalement appelé "Peace Line"...
Le sport est revenu dans les quartiers protestants.
Explication n°4 de l'attentat : le "BOUM BASTOS" prononcé au moment du shoot a réveillé les ardeurs militaires des belligérants qui ont cru entendre le son du canon.
Au Noooord, c'étaient les coroooons
Et n'oublions pas que Belfast est le lieu de construction du Titanic
Explication n°5 de l'attentat : le Titanic, selon la version officielle, a été coulé par un iceberg en 1912. En fait, c'étaient des combattants irlandais indépendantistes déguisés en glaçon géant qui voulaient s'emparer du Titanic afin de le crasher contre le World Trade Center et dominer l'Amérique. Leur but était ainsi de se venger des britanniques, alliés des Etats-Unis, qui les ont laissé crever au XIXe pendant la grande famine. D'où le début des heurts en Irlande en 1916, peu après le naufrage. L'attentat est une réplique des protestants à la diffusion du film de Cameron sur les chaines irlandaises il y a deux semaines.
Explication n°6 : le développement des instituts régionaux d'administration (IRA) sème la confusion avec l'Irish Republican Army (IRA). La naissance, la semaine dernière, du bébé de Sylvie A., admise aux IRA, laisse penser que l'armée non seulement recrute mais se reproduit. La peur gagne l'Irlande.
Nous espérons que cette démonstration vous aide à vous faire votre propre opinion sur un conflit, avouons-le, complexe. Merci de votre attention et suggérez-nous vos remarques.